La programmation Photomed 2015

Si la photographie subaquatique en bouteille est un art délicat à maîtriser, que dire de ce même art dès lors qu’on le pratique en apnée ?

Pendant de nombreuses années, j’ai « pisté » un bon nombre de créatures subaquatiques, des nudibranches aux baleines à bosse, que ce soit en reportage ou en compétition (en 2000 et 2012, j’ai couvert les Championnats du Monde d’apnée, organisés par AIDA). Maintenant même les photographes sont tenus de travailler en apnée (les bulles dégagées par un plongeur bouteille peuvent gêner l’apnéiste). Avec cette nouvelle approche, j’ai pu constater à travers mes reportages que dans le cas des mammifères marins, qu’ils soient baleines, dauphins ou « apnéistes », je n’avais que très rarement l’initiative de la rencontre... Il a fallu m’adapter, et surtout revoir ma façon de travailler pour ne pas perturber le milieu.

Photographier sous l’eau demande une certaine expérience et surtout la connaissance du sujet à mettre en valeur. C’est une belle école de patience et de partage.

Notre attitude doit s’inspirer de l’évolution calme des apnéistes. Exigeants avec eux-mêmes et leur entourage : c’est le prix à payer pour accomplir de tels exploits. On ne peut rester indifférent à ce désir de se fondre dans le milieu aquatique. Ils arrivent ainsi à côtoyer poissons et mammifères marins avec une grande sérénité.

Cette passion, je la partage au fil de mes reportages à travers toutes mes balades aquatiques.
A ce jour, de nombreuses écoles d’apnée se développent et nous commençons à prendre conscience de la notion de symbiose. L’apnée est une belle école de liberté et d’harmonie...